Comprendre. Agir et non-agir.
AVANT-PROPOS
Nous avons tous dans notre entourage un parent, un ami qui a été touché, secoué, fauché par l’épidémie de la Covid. Certains sont indemnes, d’autres en sont sortis difficilement,
d’autres souffrent encore et pour longtemps, d’autres nous ont quitté. Écrire sur cette épidémie peut sembler désuet, anachronique, en décalage avec la douleur que nous ressentons tous dans notre corps ou au contact de personnes proches touchées.
Comprendre, être correctement informé, soigné, traité est la légitime exigence de tout citoyen d’un État moderne. La gestion de cette crise douloureuse a été plus que douloureuse et nous a fait traverser des émotions de sidération, d’hébétude, d’incrédulité, de méfiance,
de peur, puis de colère, parfois de jalousie, parfois de haine même, de solidarité souvent,
suivant les états de réponse apportés à cette crise.
Jamais, les décideurs de ce pays n’ont eu un discours de compassion, de compréhension,
d’explications claires, de volonté d’adhésion à une vision, de volonté de rassemblement, de
volonté d’union, de mobilisation ensemble contre l’épidémie. Au nom de nous protéger, les
discours ont toujours mis en avant d’un côté ceux qui savent et dirigent, de l’autre les sujets,
les enfants que nous sommes, les ignares, les sous-doués.
Et parmi ceux-ci ont figuré en bonne place ceux qui se sont dévoués corps et âmes pour
soigner : les médecins de ville, les pharmaciens, le personnel soignant mais aussi les
« derniers de cordée » que furent les employés des magasins, les éboueurs, et même les
agents de police, les tenanciers de bars et les restaurateurs… Le caractère méprisant de
certaines phrases, de certaines attitudes a été ressenti durement tout au long de ces
épisodes tortueux. Au lieu de s’appuyer sur les forces vives, prêtes à combattre, à se
mobiliser, au lieu de lever d’un bloc la population, de la souder, de l’emmener dans l’unité
vers un objectif clair, nos élites ont divisé, accusé, menacé au nom de leur prétendu savoir.
ANALYSE
Le deuxième confinement a surpris, choqué, blessé. Des efforts importants avaient été
réalisés, consentis, par les cafetiers, les restaurateurs, les commerçants, les cinémas, les
théâtres, par nous… Nous les avions collectivement plus ou moins bien acceptés mais
acceptés globalement, car notre santé à tous était en jeu. C’était le leitmotiv des dirigeants
sanitaires et politiques.
Trois cent personnalités ont signé le 29 octobre 2020 une tribune dans laquelle ils
dénoncent la communication du gouvernement qui, selon eux, «dramatisent indûment la
réalité afin de justifier des mesures de confinement» et se disent atterrés de ce nouveau
confinement.
Leur texte commence par ces mots : « C’est un secret de polichinelle : le reconfinement était
envisagé depuis l’été dernier. La stratégie de communication du ministère de la Santé s’est
déployée autour de cette perspective depuis plus de deux mois, de façon à le faire accepter
par la majorité de la population le jour J. Les médias mainstream lui ont fourni une aide
décisive. Ils sont le relais et l’instrument privilégiés de cette communication. »
Les premières paroles du Président de la République annonçant ce reconfinement le 27
octobre ont été alarmistes sur les chiffres. « Hier, 527 de nos compatriotes sont décédés du
Covid-19 », a-t-il déclaré. Or ce nombre s’est révélé faux. Selon Santé Publique France, il y a
eu 257 morts à l’hôpital le 26 octobre et 235 en Ehpad comptabilisés sur 4 jours ! Ajoutés
aux 292 morts du 27, on obtient ce nombre de 527 décès faisant croire à une augmentation
de décès de plus de 100% en 24 heures.
« Nous pourrions – certains le préconisent – ne rien faire, assumer de laisser le virus circuler.
C’est ce qu’on appelle la recherche de « l’immunité collective » c’est-à-dire lorsque 50, 60%
de la population a été contaminée. Le Conseil Scientifique a évalué les conséquences d’une
telle option. Elles sont implacables : d’ici quelques mois c’est au moins 400 000 morts
supplémentaires à déplorer. »
Comment est apparue cette donnée de 400 000 morts prévisibles ? Des mêmes
modélisations mathématiques totalement déconnectées de la réalité qui annonçaient en
mars dernier 500 000 morts en France et de 50 à 100 000 morts suite au déconfinement.
L’implacabilité du caractère non-scientifique de ce modèle failli et non remis en cause
amène aux chiffres assénés, rabâchés.
Un peu plus de 50 000 morts ont été enregistrés au 27 novembre 2020 depuis le début de
l’épidémie et ces chiffres recoupent des réalités multiples…
Rappelons que l’immunité collective – donc la démultiplication de cas contacts au virus –
était la solution recherchée par ces dirigeants à l’époque où les masques ne servaient à rien
et étaient même dangereux.
Tout au long de cette triste affaire, le mensonge, la contre-vérité ont été mis en avant
comme preuve scientifique. « L’épisode » publication dans le journal scientifique britannique
Lancet d’une étude bidon a permis au gouvernement français d’interdire
l’hydroxychloroquine en 24 heures. Ne parlons pas des mensonges d’État sur les stocks de
masques, de sur-blouses, de tests, de moyens d’analyse…
C’est au nom de cette réalité « scientifique » que se pressent encore sur les plateaux
télévisuels des spécialistes en tous genres enclins à distiller la peur, avec la gens
journalistique avide de commentaires nouveaux. Peur de la maladie, de la mort, peur que les
enfants soient atteints et soient facteurs de transmission, peur du voisin, peur de celui qui
tousse dans la rue, peur de l’avenir, peur pour nos anciens au point de ne plus aller les voir,
peur de toute relation sociale autre que liée à une activité professionnelle, peur des
spectacles, peur de la convivialité, peur de la culture, peur de la réflexion… Nos vrais
spécialistes, infectiologues, microbiologistes dont trois sont reconnus comme les meilleurs au monde, ont été critiqués, leurs propos ont été dénaturés, tronqués et ils ont été enfermés dans un mépris journalistique après avoir été vilipendés par leurs confrères avides de places dans des comités baptisés « scientifiques » ou « de défense », aux côtés des
autorités de ce pays.
Exagération de dire cela ? Comment comprendre raisonnablement, logiquement, qu’il soit
plus dangereux d’aller choisir un livre dans une librairie ou dans une bibliothèque que de
s’entasser dans un métro ou un train ? Comment comprendre raisonnablement,
logiquement qu’il soit plus dangereux pour un ancien d’être visité par sa famille que d’être
placé dans un enfermement physique et moral de solitude ? Comment comprendre
raisonnablement, logiquement que des milliers de malades qui souffrent d’un cancer ne
soient plus détectés, dépistés, traités car les accès aux hôpitaux sont, de fait, réservés aux
patients Covid ? Comment comprendre raisonnablement, logiquement l’hystérie déclenchée
contre les médecins qui soignaient sur le terrain avec leurs moyens, hydroxychloroquine ou
autre ?
Sur les six premiers mois de l’année 2020, le nombre de décès en France est resté stable par
rapport à la même période de 2019, malgré l’apparition de la Covid et son cortège de décès
nouveaux. Cela veut dire que des malades décédés du cancer ou d’autres maladies n’ont pas
été comptabilisés dans les rubriques correspondant à leurs pathologies mais sous l’égide de
la Covid. Les chiffres sont têtus. A moins d’expliquer qu’en 2020, il y a eu moins de décès liés
aux cancers, aux AVC, aux infarctus, aux accidents, à la chaleur, dans une situation où l’accès
à l’hôpital a été rendu plus difficile (opérations reportées par exemple, lits et personnels
réquisitionnés…). L’activité d’hospitalisation complète a chuté de 58% pendant le premier
confinement vient de révéler la Fédération Hospitalière de France. Rappelons qu’en 2018, le
nombre de nouveaux cas de cancer était estimé à 382 000 avec 157 000 décès… Cancer ou
Covid ? Covid ou Cancer ?
De bonnes âmes dirigeantes nous ont affirmé que le risque de contamination « loisir » au
virus (restaurants, cafés, boutiques, librairies, salles de sport…) ajouté au risque
« professionnel » ou « transport » démultiplie le risque final. D’où la nécessité de
confinement. Au risque de voir la santé physique, mentale, sociologique de la nation se
dégrader de manière drastique. Cela, ces bonnes âmes n’en parlent pas. Depuis, des études
scientifiques récentes sur les eaux usées à Marseille, à Paris, mais aussi à Londres tendent à
prouver que la présence du virus avait décru fortement avant les mesures de black-out et de
deuxième confinement, selon une courbe bien connue des infections, et donc que ce dernier
confinement n’aurait servi à rien, sinon de ruiner l’économie.
Les faits sont têtus : le 23 octobre, avant le deuxième confinement, on dénombrait 298
décès. Le 23 novembre, en plein confinement, avec une situation meilleure permettant un
desserrement léger de l’étau, 500 morts sont répertoriés, 1005 morts le 24 novembre. Je
suis toujours en train de chercher l’erreur…
On va sûrement nous répondre que le confinement obéissait au souci de ne pas engorger les
urgences, à saturation. Certes, cela peut s’entendre, mais les conditions d’existence, de
fonctionnement des services d’urgence étaient déjà au bord de l’explosion, conditions
dénoncées unanimement par les médecins, les personnels, les syndicats des personnels
depuis des années. Dans ce cas, il n’est plus possible de faire face à toute épidémie, à tout
problème collectif.
Combien de nouveaux malades demain suite aux stress répétitifs appliqués à la population,
aux pertes d’emplois, aux pertes de repères, à la perte de visions d’avenir ? Mais il est vrai
« que les malades d’aujourd’hui seront les morts de demain » et que « « le meilleur moyen
de soulager l’hôpital, c’est de ne pas tomber malade ». Poursuivons cette logique absurde. A
terme, pourquoi des hôpitaux ? Plus de malades, plus d’hôpitaux, donc éradiquons les
malades.
Les suicides de demain des petits commerçants, artisans, agriculteurs ruinés seront-ils
comptabilisés comme morts de la Covid ? Combien de nouveaux pauvres ? Combien de
nouveaux enfants obèses ou traumatisés ? Combien de ruines laissées derrière cette
épidémie ? Combien de douleurs, de morts vivants, de zombies démoralisés, atterrés,
piétinés, combien de nouveaux visiteurs aux « Restos du cœur » ou dans les œuvres
charitables d’aide, combien de SDF supplémentaires ? « Un million de nouveaux pauvres »
depuis l‘apparition du virus dans notre pays et de la réponse qui lui a été apportée, nous dit-
on ! Combien de personnels hospitaliers harassés, désabusés, écœurés veulent et vont
quitter la profession ? Dans quelle ruine sera l’hôpital de demain ? Et qui paiera les sommes
folles engagées pour courir et couvrir les décisions prises dans la panique ? Derrière cette
crise sanitaire, se profile très certainement une immense crise sociale, une immense crise
financière.
« OK, nous dit-on, tout n’a pas été parfait. Mais nos voisins sont comme nous. C’est une
pandémie mondiale. C’est la réalité. Et nos concitoyens n’ont pas respecté les consignes. On
en paye aujourd’hui leur errance… »
Bien, mais il faut nous expliquer pourquoi en Chine, depuis près de six mois, moins de
cinquante cas Covid sont répertoriés par jour, provenant de l‘extérieur du pays en majorité.
Il faut nous expliquer les images récentes qui viennent de Wuhan où les discothèques sont
pleines, où la jeunesse chante dans la rue, sans masques, par centaines de milliers. Il faut
nous expliquer pourquoi à Taïwan il y a zéro mort depuis six mois, moins de vingt morts au
Japon sur cette même période, sans confinement imposé. Idem pour la Suède, sans masque,
sans confinement avec environ 6000 morts pour toute cette épidémie.
Les faits sont têtus : début avril, en plein marasme, 100 morts en Suède, 2 à 3000 en France.
Aujourd’hui, au quotidien, 24 décès en Suède le 24 novembre, plus de 400 en France. Il faut
aussi nous expliquer pourquoi en Allemagne il y a deux ou trois fois moins de morts par jour
aujourd’hui qu’en France (249 décès ce même 24 novembre en Allemagne). Cherchez
l’erreur, messieurs les plumitifs.
Les chiffres restent têtus. L’épidémie étant mondiale, de l’avis même de toutes les bonnes
âmes qui nous dirigent, si les chiffres divergent tant, c’est que les conditions de propagation
et de traitement de la maladie divergent de la même manière.
Le triptyque « dépister, isoler, soigner » a été envisagé différemment selon les pays. On l’a
adapté, remplacé par d’autres verbes, suivant les circonstances dans notre propre pays. Fin
septembre, on savait enfin dépister en France – et encore, de nombreuses polémiques ont
eu lieu sur la qualité des tests PCR pratiqués et sur la fourniture des résultats -, on ne sait
toujours pas ce qu’isoler veut dire – on en prépare des contours brutaux -, on a traité avec
difficulté avec des polémiques sans fin contre l’hydroxychloroquine, avec l’interdiction faite
aux médecins, aux pharmaciens de la prescrire, avec la pression sur un médicament hors de
prix d’un laboratoire américain, qui semble gravement dangereux de l’avis des experts…
Peut-être aussi que les pays qui réussissent mieux que nous, une fois la sidération de
l’épidémie passée, ont-ils puisé dans leur pharmacopée locale des solutions qui ont permis
de protéger la population avant qu’elle ne soit infectée, ou d’en atténuer la gravité, d’en
éviter l’hôpital et la mort. C’est le cas de la Chine, du Japon, de la Corée, de très nombreux
pays d’Afrique…
L’OMS recommande par exemple la vitamine D – bon marché – comme moyen de
prévention : pourquoi nos autorités n’en ont-elles pas touché un mot alors qu’en Allemagne,
cette vitamine est largement préconisée, ainsi que d’autres compléments, vitamine C, zinc
entre-autres, comme moyen de protection, de prévention ? La vitamine D est largement
diffusée dans les pays nordiques. En Grande Bretagne et en Ecosse, elle sera distribuée
gratuitement à compter du 1 er décembre pour quatre mois aux personnes âgées et aux plus
vulnérables.
Là où l’Allemagne a considérablement augmenté ses capacités de lits dans les
urgences, a dépêché et formé du personnel supplémentaire en appui aux soignants
des hôpitaux depuis fin mars, la technostructure sanitaire et politique de notre pays a
continué à diminuer le nombre de lits, de personnels. De nombreux médecins, chefs
de service des urgences, se sont élevés contre ce fait. Le porte-parole des médecins
urgentistes a déclaré début novembre que « rien n’a été fait après le pic de l’épidémie
pour augmenter le nombre de lits » alors que le ministre de la Santé avait annoncé le
25 juin « qu’il y aurait au minimum 12 000 lits de réanimation à l’automne ».
Dans de nombreux pays, on insiste sur la transmission du virus par le toucher
essentiellement, et donc la nécessité de se laver les mains, de nettoyer les poignées de
portes, les rampes, de désinfecter les tables… En France, après avoir dénigré le masque, on
l’impose partout, dans les endroits fermés, ouverts, les rues désertes, les plages, les chemins
de campagne… On nous recommande même de le porter chez soi en permanence. On
l’impose à des bambins de six ans qui n’en peuvent plus. La petite voisine de six ans me
déclarait que sa maîtresse avait menacé de punir de deux-cent lignes à recopier tout enfant
pris en train d’enlever son masque. C’est simplement dément ! On impose ou on
« recommande fortement » selon les maternités, le masque aux parturientes qui vont accoucher ! C’est dément ! « C’est de la torture » disait une sage-femme dans un journal local récemment.
Et le summum est l’attestation de sortie. Un bout de papier, ressenti comme une
humiliation, contre un virus ! Un bout de papier pour permettre de contrôler car dans ce
pays nos élites aiment le contrôle, la sanction, faute de pouvoir proposer une stratégie
cohérente.
Parlons des masques : le masque facial a été « inventé » en 1619 par Charles Delorme,
médecin de Louis XIII pour combattre la peste, avec les autres éléments de protection :
gants, blouse, combinaison, bottes… Ce masque en forme de bec recelait des couches
successives d’herbes aromatiques, de fleurs, d’encens. Les médecins pensaient que c’était
l’air vicié qui propageait la peste. Les plantes médicinales intégrées dans le casque étaient
connues depuis des temps anciens pour se protéger et soigner des infections pulmonaires :
laurier, thym, myrrhe, cannelle, gingembre, persil, benjoin… Plus de 55 plantes étaient
utilisées.
Aujourd’hui, le masque est toujours présent. Sa texture a évolué. Les connaissances de la
transmission des bactéries et des virus sont mieux perçues. L’arsenal thérapeutique a évolué
de manière considérable mais pas suffisamment pour éradiquer les fléaux liés à ces agents
infectieux. La chose qu’on nous présente comme la « science » a rejeté du bout des lèvres,
avec mépris, les plantes aromatiques, les huiles essentielles, l’homéopathie, et tout un
arsenal provenant de la nature qui pourraient soigner, du moins renforcer le système
immunitaire, protéger et prévenir. Et les herboristes, les naturopathes, les étiopathes, les
médecins qui ont cherché des alternatives … sont présentés comme des charlatans par les
« sachants » quand ils ne sont pas poursuivis.
Mais en Chine, les plantes médicinales sont largement employées dans la pharmacopée et
sont largement diffusées depuis l’apparition de ce virus et de ses ravages.
Culpabilisation, sanctions, menaces, appels aux dénonciations, pressions psychologiques,
tout est bon pour que chacun rentre dans un ordre défini, préétabli par nos dirigeants
démontrant chaque jour qu’ils ont, selon le livre du Pr Péronne, probablement commis
toutes les erreurs que l’on pouvait commettre. Et ils ont menti. Pas par omission comme ils
voudraient nous le faire accroire mais par mission. Mission qui leur semblait être la leur,
mission de leur égotisme, de leur suffisance, de leur haute et infaillible prescience, de leur
majestueuse volupté d’être les uniques « sachants », les seuls décideurs d’un avenir qu’ils
ont vendu mercantilement, consciemment ou non, aux démons de la finance.
Ce sont ces mêmes dirigeants qui mettent en cause en séance les représentants de
l’Assemblée Nationale. C’est autrement plus grave de confondre les pouvoirs, de s’asseoir
sur la représentation nationale, que d’enfermer les gens. Cela dénote, au-delà d’une fatigue
physique, une grande fatigue morale de ceux qui savent et sont les seuls à savoir, devant les
conséquences déplorables d’une gestion chaotique, désordonnée et inconsidérée. Les
décisions sont prises par un petit comité de quelques personnes, « le conseil restreint de
défense et de sécurité », sous protection du secret militaire, sans aucun contrôle. Il se réunit
pour décision avant le conseil des ministres. L’Assemblée Nationale n’a plus qu’à suivre les
décisions. Un journaliste a révélé qu’en « privé », la nécessité de recourir à l’article 16 de la
Constitution a même été envisagée. Tout est décidé au sommet. La démocratie est chaque
jour rétrécie. Où sont les promesses de citoyenneté nouvelle, de démocratie plus sociale,
tenues à l’issue de la crise des « gilets jaunes » ?
Un dirigeant d’une société comportant plusieurs centaines de personnes, me disait
récemment : « Dans une entreprise privée, un responsable qui ferait de telles gesticulations
sans aucun résultat, aurait déjà pris la porte. Je m’en serais séparé pour faute
professionnelle… »
Alors quel est leur but ? Pourquoi distiller tant de peur, de haine, de pressions sur la
société ?
Incapacité ? Incompétence ? Médiocrité intellectuelle ? Volonté d’imposer un vaccin
obligatoire à tous, au nom de l’intérêt supérieur de l’humanité ? Vision mégalo de sauver le
monde, y compris contre sa volonté, le peuple ne pouvant rien comprendre ? Vision plus
lointaine d’une société aseptisée, débarrassée de pans entiers de la culture, de la capacité
de réflexion, de manifestation, de toute simple représentation ? Ego surdimensionné qui les
empêche de voir la pauvreté dans laquelle ils plongent des millions d’individus ?
« Puisque le peuple vote contre le Gouvernement, il faut dissoudre le peuple » déclarait
Bertolt Brecht sur le cynisme des gouvernants. « La démocratie, c’est le gouvernement du
peuple, par le peuple, pour le peuple » réclamait Abraham Lincoln. « Quand le
gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est pour le peuple le plus sacré et le
plus indispensable des devoirs » s’enflammait Robespierre. « La démocratie, c’est le
gouvernement du peuple exerçant la souveraineté sans entrave » précisait Charles de
Gaulle. « Le meilleur gouvernement est celui où il y a le moins d’hommes inutiles » insistait
Voltaire. Nous pourrions continuer…
Chacun jugera avec ses critères personnels sur les intentions, motifs, ou actions de ceux qui
nous gouvernent mais dépêchons-nous de défendre la liberté d’expression, d’opposition, de
confrontation des idées avant qu’Orwell de 1984 ne soit la France de 2024. Vision
pessimiste ? Je ne sais, mais le danger existe et est bien réel. Les germes d’Orwell sont dans
la société…
« Complotisme ? » Au nom de ce mot, l’anathème est jeté sur tout sens critique. Ceux qui
ont défilé sur les plateaux télévisuels enfourchant la juste émotion de dégoût qui a
submergé les défenseurs de la caricature sont les mêmes qui crient « au complot » « à la
trahison » et veulent des mesures de coercition contre ceux qui ne partagent pas leur vue
manichéenne de la société.
On nous agite sous les yeux la possibilité d’un 3 ème confinement, d’un 4 ème confinement, de
confinement prolongé, de confinement partiel… Par tranches d’âge de la population ? Par
semaines en alternance ? Va-t-on demain confiner les rues paires un jour et le lendemain les
rues impaires, comme au bon vieux temps du stationnement alterné ? Au royaume d’Ubu,
tout est possible. « Ils osent tout, c’est même à cela qu’on les reconnait » disait Audiard
dans un célèbre film. Un humoriste déclarait « le confinement, c’est les cinq premières
années qui sont difficiles… ». Puisse-t-il n’être que saltimbanque et non devin !
Ils veulent imposer de fait un vaccin, dans l’urgence, non testé réellement, au nom de
l’intérêt supérieur. Ils vont bafouer une fois encore leurs propres règles. Ils ont ergoté sur les
tests nécessaires en double aveugle sur les traitements effectués dans l’urgence pour sauver
des vies par les médecins mais ils ont déjà foulé au pied leurs propres règles au niveau des
vaccins en court-circuitant les phases 1 et 2 de tests, en statuant sur une efficacité à plus de
95% et à une non-dangerosité, ceci sur quelques cas seulement au final des essais. Ils ne
savent rien sur la pérennité de la protection qui serait faite, des effets secondaires… Des
décisions prises au nom de l’urgence sanitaires sont déjà envisagées : pas d’attestation de
vaccin, vous ne prendrez pas l’avion, pas d’attestation de vaccin, vous ne serez plus
remboursés du médecin ou du pharmacien, pas d’attestation de vaccin pour votre enfant,
pas de crèche, d’école, de centre aéré, de cinéma, de théâtre, de prêt bancaire… Le
passeport de demain devrait être le certificat de vaccination.
Ils ont tout misé sur les vaccins, rien sur la prévention, rien sur une prise en charge globale
de l’individu, rien sur des conseils au niveau hygiène de vie, activité, gestion du stress, des
émotions, la vie sociale… Ils ont tout donné aux financiers qui spéculent sur cette manne des
vaccins, rien laissé aux hôpitaux, aux médecins, à d’autres axes de recherche.
Des hommes politiques de tout bord se précipitent dans les médias pour indiquer que le
vaccin est le seul remède, la seule solution et que le peuple devra s’y résoudre. Plus ils sont
avides de pouvoir, de postuler dans ce pays au palais suprême, plus ils sont rapides à
dégainer pour vouloir abattre ceux qui poseraient simplement une question. Même au prix
de renoncement spectaculaire de leurs prises de position antérieures. Ceux qui distribueront
les vaccins aujourd’hui seront ceux qui financeront les campagnes électorales de demain !
L’UE a commandé 1,4 milliard de doses de vaccins pour 448 millions d’habitants. Les États-
Unis ont commandé 700 millions de doses, deux fois leur propre population. Les États ont
promis et enregistré l’impunité aux laboratoires en cas de déficience et de dangerosité des
produits. Trois de ces vaccins sont des vaccins OGM. Pour la première fois dans l’histoire de
la médecine, on s’apprête à inoculer à des humains un vaccin génétiquement modifié. Cela
avait été fait sur des animaux mais pas encore sur des humains. Les effets génétiques à
moyen ou long terme ne sont évidemment pas prédictibles.
Cette crise a démontré que les politiques étaient dans la main des laboratoires ou de leurs
affidés médecins qui ont vu et voient, eux, le ruissellement promis… On a en fait détruit,
pour des dizaines d’années probablement, toute confiance dans les sphères dirigeantes
politiques, médicales, scientifiques, médiatiques. Chaque information dans le domaine de la
santé sera maintenant remise en cause, perçue avec doute, reçue avec méfiance. Ce qui est
grave pour l’homogénéité d’une Nation. Mais qui se soucie encore de ce mot si désuet, «
Nation » ?
Pour cacher leur médiocrité, pour imposer leurs vues, pour obéir à leurs donneurs d’ordre,
ils sont prêts à faire éclater, exploser la sphère sociale, culturelle, familiale. Robotiser,
lobotomiser, culpabiliser, dociliser, harceler, traquer, châtier semblent être la nouvelle
conscience qu’ils voudraient voir émerger de cette « épisodémie » que nous vivons.
Exagération de dire cela ? Le ministère de l’Éducation Nationale n’a-t-il pas déjà demandé
via un questionnaire aux enfants quel était le sentiment de leurs parents sur la Covid, le
confinement ? L’amende de 135€ systématiquement mise en avant dans les discours
politiques, l’autorisation de sortie, les contrôles policiers par hélicoptère sur des promeneurs
dans les montagnes, dans les chemins dans les bois, sur des coureurs sur les plages seraient-
il des faits dus à des hurluberlus ou à des fonctionnaires un peu trop zélés ? Par deux fois,
chacun à leur tour, deux premiers ministres ont déclaré avoir décidé des interdictions, des
couvre-feux car ils étaient ulcérés de voir des jeunes réunis tard le soir dans des cafés
parisiens. La jeunesse leur fait-elle peur ? Le peuple leur fait-il peur ?
Les faits sont têtus.
Il est parfaitement vrai que la fondation Rockefeller a publié en 2010 une étude conduisant
diverses hypothèses pour les décennies à venir, avec notamment des attaques terroristes,
des virus inconnus, des vaccins imposés au monde entier, un contrôle sur un Internet de
sécurité de la vie des gens et l’instauration de mesures coercitives visant à contrôler la
population brutalement et durablement, bien au-delà de la durée d’une pandémie, avec une
économie en dépression dans lequel les individus et les communautés seront livrés à eux-
mêmes pendant qu’une oligarchie vivra confortablement au-dessus de toute contingence. Le
« fearmongering » (propagande de la peur) serait utilisé à grande échelle comme « outil de
contrôle des populations ».
Vision prophétique apocalyptique ? Simple énumération d’une branche des « possibles » ?
Plan d’action à mettre en place ?
Les correspondances sont troublantes et chacun se fera son opinion.
Aujourd’hui, alors que les EHPAD et les hôpitaux constituent les principaux lieux de
propagation du virus, les tests ne sont pas obligatoires. Ils sont simplement
« recommandés » et soumis à la discrétion du Directeur. Après plus de six mois de malheur,
on est capable d’enfermer la population, de l’obliger à se cacher la face, comme au Moyen
Âge, mais tester, désinfecter à l’entrée d’un EHPAD, non. Un soignant déclaré positif au virus
doit pourtant continuer à travailler, s’il n‘a pas de symptôme déclaré. Et il faudrait croire en
la bonne foi de nos dirigeants ?
Si le Pr Alex Kahn, généticien, président de la Ligue contre le cancer, indique que « le
nombre d’annulations d’opérations de patients cancéreux est considérable » et que 30 000
cancers n’ont pas été détectés et ne sont pas soignés, cela n’émeut personne dans nos
sphères dirigeantes ? Et l’on parle de la possibilité d’avoir 200 000 morts supplémentaires du
cancer dans les années à venir, du fait de la non détection et traitement à temps pendant
cette année 2020. Et là, ces chiffres ne sont pas issus de modèles mathématiques
probabilistes fumeux mais simplement des statistiques de la mortalité de cette maladie.
Que nos entrepreneurs en soient réduits à remplir des dossiers pour quémander une
hypothétique aide qui viendra après leur mort programmée, que la culture, que les livres
soient bannis et leurs acteurs, au sens large, réduits à la misère et à la disparition alors que
400 personnes meurent encore par jour, avant, pendant ou après ce confinement laisse
perplexe devant la sagacité de nos élites.
Pas essentielle la culture ? Pas essentiel le livre ? Pas essentiels le raisonnement, la
discussion, l’échange, dans des conditions de sécurité comprises et acceptées de tous ? Où
est passé le siècle des Lumières ? Où est passée la parole du grand Hugo ? celle de Rabelais,
de Villon, de Baudelaire, de Maupassant, de Giono, de Camus, de tant d’autres ? Parader
devant les micros de BFM pour dire des généralités creuses, proférer des menaces, des
accusations contre le peuple, contre les médecins, contre la société est d’une fatuité et
d’une futilité qui frise l’ignominie. Messieurs, vous avez 400 morts chaque jour à votre
compteur ! Le Japon en a 20, la Suède en a 20, 41 fois moins de risques de mourir de la
Covid…
Posez-vous les vraies questions et redonnez le pouvoir à ceux qui savent, aux acteurs de
terrain, aux médecins, aux hôpitaux, pouvoir que la technostructure et les différents
politiques ont frauduleusement confisqué à coups de réformes, de décrets, de T2A, de
structures administratives ARS ou autres qui pèsent et étouffent de leur masse difforme
ceux qui essaient chaque jour de réaliser l’impossible équation de sauver des vies dans ce
chaos que vous contribuez à amplifier.
Que cette technostructure arc-boutée sur ses prébendes et certitudes ne comprenne rien à
la santé, c’est un fait. Qu’elle décide au nom des politiques, au nom des parlementaires, au
nom des responsables de région, au nom des médecins qui sont chaque jour au contact des
malades, est une aberration française qui est aujourd’hui moquée, épinglée à l’étranger.
Comment le « meilleur système de santé du monde » auto-proclamé peut-il être moins
efficace sur la Covid que celui au hasard de la Bulgarie ou du Sénégal ?
Chez les Infirmières, 6102 ont quitté leur poste en 2020 pour 5531 recrutements effectués,
laissant au final 1 152 postes vacants. Chez les aides-soignants, 6 087 personnels sont partis
contre 5 591 entrées, soit 816 postes vacants, selon une enquête FHF. Trouver une
infirmière pour un hôpital devient une gageure aujourd’hui.
Démoralisation, perte de confiance, burnout des médecins, démissions des personnels de
santé dans les hôpitaux sont le lot quotidien. Combien de suicides dans le personnel médical
en 2020 ? Il est impossible d’obtenir ce chiffre… Çà et là, des articles sont publiés dans les
journaux sur tel ou tel cas. Quand on interroge un soignant, il peut pourtant parler de cas
concrets, bien réels autour de lui…
PERSPECTIVES
Alors quelle solution ?
Il est faux de dire que l’on ne sait rien, que l’on ne peut rien faire, que le vaccin résoudra
tout, qu’il faut l’attendre et se confiner. Chaque jour, de nouvelles études renforcent une
conviction profonde de médecins : si l’on renforce le système immunitaire, on limite les
dégâts de cette épidémie. De nombreux appels de médecins ont émergé. Citons pour
exemple le manifeste pour la 4 ème voie . Citons les écrits des médecins Thierry Schmitz,
Dominique Rueff, Jean-Pierre Willem, Antoine Demonceaux, Jean-Paul Curtay et de tant
d’autres. Écoutons-les au moins, regardons, testons et décidons.
Au-delà, faudra-t-il balayer cette caste médiocre et arrogante ? Certes, cela se fera, mais
cela ne résoudra rien sur le fond. D’autres, pires probablement, sont avides de prendre le
relais, avec des discours flatteurs avec des mots nouveaux se terminant en « ie ». Il faudra
extirper le mal à la racine, ce mal qui détruit les hôpitaux, qui détruit pas à pas l’éducation,
qui détruit le petit commerce, l’agriculture, la culture, et même la science, le raisonnement
et la pensée dans ses fondements.
Ce mal est celui de la finance outrancière qui porte en lui l’orage, cet ogre trop impersonnel
encore, qui pousse les nations les unes contre les autres, les hommes les uns contre les
autres, qui préfère laisser l’humanité en un champ de ruines que de renoncer à tenter de
conduire un jour de plus un bateau devenu ivre, sans boussole et sans gouvernail. Qu’un
PDG d’un laboratoire vende pour 5,6 millions de dollars d’actions, le jour où ce laboratoire
annonce un vaccin amenant le cours de l’action à plus 7%, est un acte visionnaire, ou un acte
d’initié, c’est selon. Mon avis sur ce point est fait. Mais c’est un acte d’un cynisme
incroyable.
Ils oseront tout. Y compris mettre en œuvre des plans, déjà établis, sur la possibilité de rafler
la mise au final, par la confiscation des économies des citoyens, comme cela s’est pratiqué
en Grèce et à Chypre, au plus fort de la crise financière qui a secoué ces États. La séparation
entre les banques de dépôts et d’affaires semble donc bien une nécessité pour sauver les
épargnants demain.
N’oublions pas. En un jour, un 16 mars 2020, les hauts fonctionnaires du ministère de la
Santé ont réussi à mettre un pays entier à l’arrêt en fermant pour des semaines entières les
écoles, les crèches, les universités, les magasins, les entreprises, les restaurants et les bars,
les lieux de sport, les lieux de culture, les églises et ils sont même allés jusqu’à interdire les
enterrements en famille. Cela aurait semblé inconcevable un mois auparavant pour la très
grande majorité de la population.
Il nous faut rompre l’isolement qui nous est imposé, il nous faut réfléchir, penser par nous-
mêmes, discuter, échanger, écrire, convaincre, ne rien oublier, élaborer, bref résister.
Nous sommes au début de la tempête. Résister contre les vents fougueux toutes voiles
dehors n’est pas toujours forcément sensé. Il faut renforcer le mât, le gouvernail, la
structure de notre bateau.
Il faut se former, se donner des moyens plus élevés. Il faut lire, écrire, étudier, rêver, se
définir son propre environnement culturel, celui qui nous corresponde. Il faut explorer des
champs inconnus de la réflexion, garder son esprit ouvert, se méfier de tous les oukases,
jugements, certitudes qui nous seront délivrés. Il nous faut garder un esprit critique.
Il nous faut nous rattacher à des projets qui ont du sens pour chacun d’entre nous, cultiver
une forme de détachement auprès des évènements et cultiver des sentiments d’humanité,
de respect, d’amour, d’aide à son voisinage immédiat.
Il nous faut sérier nos relations, entretenir des relations qui nous nourrissent, qui nous
enrichissent et bannir les relations futiles ou peu sures.
Il nous faut nous recentrer sur nous-mêmes, méditer, nous amener à nous questionner, à
nous interroger sur nos actes, nos réactions, sans les juger, simplement en prendre
conscience, en analyser leur contenu. Pour agir.
Il nous faut entretenir notre mental, notre physique, notre système immunitaire, respirer,
aller dans la nature, s’enthousiasmer devant les beautés de la nature, un sourire d’un
enfant, rire, dormir, car tout passe par notre corps. Les virus de l’ignorance, de l’indolence,
de la paresse attirent les coronavirus comme des aimants.
Il nous faut enfin garder au fond du cœur, dans les yeux, la certitude que nous traversons un
gué, un passage, que nos élites faillies sont le reflet déformé du monde que nous avons créé,
et qu’au-delà du gué, un autre monde est possible et que nous devons le préparer à notre
manière, dès maintenant, en haussant notre niveau de conscience, en nous développant.
Aujourd’hui, un paradigme s’effondre. Nous entrons probablement dans une période de
« chaotisation », au sortir d’une phase dite de « modernité ». Des secteurs comme
l’aéronautique, l’automobile, les loisirs s’effondrent et un repli sur l’essentiel, la survie,
tendra à devenir la règle de demain matin pour des millions d’âmes. Le monde n’est plus
prévisible. Le monde devient chaotique, hyper changeant.
En quelques mois, on a vu le présentiel céder la place au virtuel, le télétravail émerger
brutalement comme une île volcanique bouillonnante sortir de la mer, bouleversant les
relations entre les acteurs, les relations au travail et même les relations familiales.
L’intelligence « artificielle » qui était présente déjà partout, vient de prendre un formidable
coup d’accélérateur pendant cette période, dans tous les secteurs. La numérisation fait
exploser les cadres sociaux de production : qui aurait dit que le commerçant, le restaurateur
d’hier devait devenir surtout un « web marketeur » aujourd’hui. Combien de ces
commerces, de ces petites entreprises vont disparaître, aux mieux avalés par des gloutons
du numérique ?
Dennis Gabor, physicien hongrois, prix Nobel de physique en 1971, adepte du déterminisme
technologique, indiquait que la société n’influençait pas la technique, qui tire son évolution
d’elle-même ou de la science mais que la technique influençait la société. Tout ce qui est
automatisable le sera, tout ce qui pourra être traduit en algorithme le sera. Un congrès de
médecine se terminait par ces mots de l’organisateur « Le métier du médecin de demain, ce
ne sera pas de faire le bon diagnostic, les machines s’en occuperont, mais d’accompagner le
malade vers la guérison ». Avoir une vision holistique et non plus analytique est nécessaire.
Les règles d’hier sont incompatibles pour régler les bouleversements qui sont devant nous.
L’autoritarisme de nos élites ne peut se comprendre que par cette peur devant le chaos qui
s’avance, chaos qu’eux ou leurs prédécesseurs ont contribué à créer ou à amplifier. Le
fonctionnement pyramidal s’oppose brutalement au fonctionnement en réseau. Nos élites
fonctionnent en mode pyramidal. Ils s’accrochent à ce qui va tendre à disparaître, à la
colonne vertébrale qui les nourrit, l’État, qui doit tout régenter. Mais il ne le peut déjà plus. Il
a été incapable de gérer un simple problème d’approvisionnement de masques ! Les régions,
les collectivités locales, plus agiles, plus proches, avaient les moyens d’approvisionner au travers de réseaux forts. Le pouvoir central le leur a interdit pendant tout un temps, avant de lâcher, devant la colère qui sourdait.
Ce mode de fonctionnement vertical est dépassé. Mais un fonctionnement en réseau
suppose une certaine autonomie des membres, une grande confiance à leur égard, un
respect entre les membres, autour d’un projet commun. Faire confiance est un principe qui
n’appartient pas aux élites. Où est le projet commun qui nous est proposé ? Pas de projet
commun défini, pas d’autonomie possible, pas de fonctionnement en réseau mais
raidissement, durcissement autour de la colonne vertébrale, l’État, et ceci à tous les niveaux.
Les violences policières récentes ne sont que la manifestation visible de ce fait. L’État se
concentre autour de ses fonctions de police et de justice. La police n’est d’ailleurs plus au
service des citoyens mais au service des « intérêts nationaux » depuis le gouvernement Valls
(cf. le livre de l’ex policier Alexandre Langlois « L’ennemi de l’intérieur : dérives et
dysfonctionnements de la Police Nationale »).
Selon le premier principe de la thermodynamique, l’énergie se transforme, change de
structure mais la quantité d’énergie reste toujours la même. Alors l’énergie que nous
dépensions avant, dans l’ancien paradigme, « l’ancien monde » se transformera, mutera en
une nouvelle énergie, plus personnelle.
Le voyage intérieur va devenir demain aussi important que le voyage extérieur d‘hier.
La première activité de l’homme est de penser et non d’obéir. Il nous faut penser
différemment. Il nous faut comprendre le présent pour imaginer l’avenir. Il nous faut créer,
inventer, réécrire, rebâtir. C’est dans l’adversité que les hommes révèlent leurs potentiels.
Cette adversité les oblige à puiser au fond d’eux-mêmes l’énergie nécessaire au
changement. L’histoire nous en a fourni des milliers d’exemples. La comparaison avec la
guerre, si elle a un sens, pourrait bien être celle de la révélation de grands hommes.
Une eau qui stagne est une eau qui meurt et qui tue. Une eau qui bout est une eau qui
soulève des couvercles, actionne des pistons, des pompes, des compresseurs, nettoie,
purifie…
Courage et Volonté.
Santé à tous.
M.SHOMITI. 26/11/2020.